Pendant 4 semaines de Carême
du 19 mars au 13 avril 2014
Faire l'expérience à partir de l'Ecriture d'une rencontre avec Dieu au coeur de notre vie

jeudi 27 mars 2014

La prière d'Alliance, une manière simple de prier sur la vie quotidienne

La démarche
la prière d'alliance est une prière de fin de journée, une prière du soir d'inspiration Ignatienne, personnelle avec le Seigneur.
Elle se déroule en 3 temps :
      merci, 
      pardon, 
      s'il te plait pour demain.
Elle invite chaque priant à se tourner vers le Seigneur pour revoir, relire la journée qui s'est déroulé sous le regard du Seigneur.

Le cœur de la prière, c'est l'histoire de la journée : joies, peines, émerveillements, les amis...
La prière est alliance parce que la base de cette prière est notre relation avec Dieu, lui fait alliance avec toi.

Parfois cette alliance, je m'en écarte : "Seigneur, tu étais là et je ne le savais pas".
Cette prière a pour invitation de reconnaître la présence et l' action de Dieu dans sa vie, de s'en émerveiller, de le louer.
Sa durée de 10 à 15 min.

Vivre la prière d'alliance à partir du merci

Je me mets en présence de Dieu et je fais silence

Seigneur me voici : Seigneur, je me présente à toi avec tout ce que je suis, mon travail, mes études, mes révisions, mon projet Terre Sainte, ma bonne ou ma mauvaise humeur.
Seigneur, je t'offre tout cela.

Je me signe du Signe de Croix et je peux chanter pour m' aider à entrer dans ma prière.



La demande : Seigneur, je te demande ta lumière, ton regard pour voir ma journée.

Merci : ce soir, je m' arrête pour te dire Merci, de ma relation avec toi Seigneur.

Ainsi, je laisse défiler les lumières de ma journée, les bons moments de ma journée : sourire, rencontre, geste d'entraide dont j' ai été témoin et pour cela, merci Seigneur

Puis, je me rappelle aussi de toutes les bonnes actions que j' ai pu faire, les bonne paroles que j'ai pu dire. Je peux remarquer comment l' Esprit du Seigneur agis en moi et pour cela, merci Seigneur.

Fin de ma prière : si je regarde la vie qui est présente au cœur des plus petites choses, mes yeux s'ouvriront de plus en plus, je ne serai plus empêché de Te reconnaître, Seigneur.
Les choses qui m' entourent deviendront davantage pour moi signe de ta présence

Enfin, je remets à prière à toute l' Eglise en disant le Notre Père

Et je signifie la fin de ma prière par le Signe de Croix.


Récap de la prière d' Alliance :

Elle t'invite
à t' émerveiller de la présence de Dieu dans ta vie. Merci, Seigneur.
À découvrir son pardon qui t' attends. Pardon, Seigneur
à lui demander son aide, lui confier projets et désirs pour demain. S'il te plaît pour demain, Seigneur

Conseil Spi de la semaine : Relire sa prière


jeudi 20 mars 2014

Lancement de la retraite

Entrer dans la retraite


Etre accompagné 




Conseil "spi" : Comment prier un texte de la Bible ?

préparer sa prière

le temps de la prière


Relire sa prière


mercredi 19 mars 2014

"Que cherchez-vous ?"

EVANGILE de Jésus-Christ selon Saint Jean (chap 1)
35 Le lendemain encore, Jean se trouvait là avec deux de ses disciples.
36 Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. »
37 Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus.
38 Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? »
39 Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi).

Quelques points de repères pour se mettre en route

Voici une manière de se préparer pour prier avec la Parole de Dieu ou avec sa vie, selon la pédagogie de saint lgnace de Loyola. Nous vous proposons de la mettre en œuvre à chaque temps de prière que vous prendrez.

PRÉPARER LA PRIÈRE
Je regarde la semaine à venir et je décide pour chaque jour du moment et de la  durée de mon temps de prière. 20 minutes ? 30 minutes ? ... Le matin ? Le soir ? Je prévois 5 à 10 minutes supplémentaires pour relire ma prière. Un jour, on peut davantage, un autre moins. C’est important de le prévoir. Je choisis le lieu où je vais prier. En essayant de voir ce qui peut m’aider. Je regarde dans le livret le texte ou l’exercice qui est proposé le lendemain. Pour un texte biblique, je le lis une ou deux fois, en repérant les lieux, les personnages et les actions, sa composition. Je regarde où il est situé dans la Bible, je peux regarder les notes, s’il y en a, chercher les mots difficiles etc.; ainsi, je dispose mon cœur.

LE MOMENT DE LA PRIÈRE

· 1 : Introduction à la prière
 J’entre dans la prière par un geste de res pect : signe de croix, inclinaison, génu- flexion ou autre. Je prends le temps de déposer devant le Seigneur tous mes soucis, mes préoccupations, ce qui trouble mon esprit afin que je puisse faire silence pour l’écouter. Je demande l’aide du Seigneur pour que tout mon être se dispose à le louer et le servir. J’imagine le lieu où se déroule le récit. Je demande une grâce : celle qui est proposée à chaque rencontre en la reformulant avec mes mots personnels.


 • 2 :  Cœur de la prière
Je me rappelle le texte et je m’aide des points donnés. Si un mot, une phrase, une attitude me touche, je m’arrête, je reste là, et je goûte ; je laisse faire ce ‘travail’ en moi. Si je suis un peu sec, avec patience je m’arrête sur le sens des mots, j’écoute ce qui se dit, je regarde ce qui se passe, j’entre dans la scène, je l’accueille telle qu’elle est. Et peu à peu, quelque chose attire mon regard et mon cœur... et je laisse faire ce ‘travail’ en moi. Si rien ne se passe, je confie ma sécheresse au Seigneur et je reste avec lui dans la confiance jusqu’à la fin du temps que j’avais fixé.
 • 3 : Fin de la prière
Comme un ami parle avec son ami, je parle au Seigneur de ce qui m’a touché, de ce qui a été difficile ou déroutant et de la manière dont ça résonne dans ma vie. Je dialogue avec lui là-dessus. Je termine ma prière par un Notre Père et je fais un geste pour marquer la fin de ma prière.

RELIRE LA PRIÈRE
Après la prière, je fais le point sur : ce qui dépendait de moi: comment m’y suis-je pris ? Ce qui m’a été donné : qu’est- ce que j’ai reçu ? J’en prends quelques notes.
Rencontrer l’accompagnateur Avant ma rencontre avec l’accompagnateur, je prends un temps pour : • relire les notes prises après les temps de prière  • voir comment ce parcours retentit dans mon quotidien


mardi 18 mars 2014

« Quand tu partiras »

Quand on a décidé de partir à la recherche de Dieu, il faut faire ses bagages, seller son âne et se mettre en route. ..
C'est un grand départ. Il faut dire adieu. A quoi ? A tout et à rien.

A rien, car ce monde que l'on quitte sera toujours là près de nous, en nous, jusqu’à notre dernier souffle, toujours aussi près de nous. Etant chassé et repoussé, il a bien des chances de surgir avec plus de véhémence à l'intérieur de nous-même.
Partir !!!A tout, car, en partant à la recherche de l'absolu, nous coupons les ponts avec tout ce qui pourrait nous en détourner, avec ce qui, en nous et dans les êtres, tend à former un corps l’opposition à l'action divine. Finalement ce qui est le plus dur à laisser, c'est ce nous-mêmes, qui dans son besoin fondamental d'autonomie, s'oppose à Dieu.

La séparation, finalement n'est pas dans l'éloignement mais dans le détachement. Il faut à tout prix empêcher notre personnalité de se replier sur elle-même, de se construire en face de Dieu une citadelle, où Dieu ne sera admis que comme un hôte.

Avant de partir, il y a quelques coups de hache et de serpe à donner. En tranchant autour de soi, on voit immédiatement que l'on tranche en soi... Mais il ne faut pas attendre d’être détaché de tout et de soi pour partir. Il faut partir et, peu à peu, à mesure que nous avancerons, les choses qui nous sont les plus chères prendront de la distance. Beaucoup s'attacheront à nos pas. C'est normal. Si notre coeur y tient encore, il suffit de dire à Dieu : «Mon Dieu, je tiens encore à ceci, à cela, mais je compte sur toi pour me libérer, tandis que je marche vers toi.»

Qu'emporter avec soi ? Tout soi-même et rien de moins. Étrange réponse après avoir dit qu'il faut tout laisser et surtout se laisser soi-même. Et pourtant c'est vrai, il faut s'emporter tout entier.


Beaucoup ne partent qu'en apparence. Ils n'emportent avec eux qu'un fantôme d’eux-mêmes, une maquette abstraite d’eux-mêmes. Ils se mettent eux-mêmes en sécurité avant de se mettre en route... Ils se font une personnalité artificielle, d'emprunt, construite d'après les livres et c'est cette personnalité artificielle, ce robot, cette ombre d'eux-mêmes qu'ils envoient à la recherche de Dieu. Ils n'entrent jamais vraiment de tout leur être dans l'expérience…. Ils envoient un double d'eux-mêmes tenter l'aventure et s'étonnent, ensuite de ne retirer de tout cela que déception.

En partant, il faut mettre sur son âne tout ce qu'on possède et partir avec tout ce qu'on est, sa carcasse, son esprit, son âme, il faut tout prendre, les grandeurs et les faiblesses le passé de péché, les grandes espérances, les tendances les plus basses et les plus violentes... tout, tout, car tout doit passer par le feu. Tout doit être finalement intégré pour faire un être humain capable d'entrer corps et âme dans la connaissance de Dieu.

Dieu veut devant lui un être réel qui sache pleurer, crier sous l'effet de sa grâce purifiante ; il veut un être qui sache le prix de l'amour humain et connaisse l'attrait de l'autre sexe. Il veut un être qui ressente le désir violent de lui résister, pourquoi pas ? ... C'est un être humain réel que Dieu veut voir devant lui, sans quoi sa grâce n'aura rien à transformer, l'être réel se dérobera.

Comme le bout du chemin se perd en Dieu et que personne ne connaît le chemin sinon celui qui vient de Dieu Jésus Christ, il faut, tout en écoutant les maîtres que nous rencontrons, fixer les yeux sur Lui seul. Il est la voie, la vérité et la vie. Lui seul &ailleurs a parcouru le chemin dans les deux sens.

Il faut mettre notre main dans la sienne et partir…

Yves RAGUIN s.j., Chemins de Contemplation, Christus n° 29, DDB, p. 28-30.